Polémique autour du festival Nyansapo à Paris

15 juillet 2017 • ActualitésAucun commentaire

Polémique autour du festival Nyansapo à Paris

Le festival Nyansapa est un événement parisien qui se tiendra le 28 au 30 juillet prochain. Il est organisé par un collectif afro-féministe Mwasi dont certaines pratiques sont considérées comme racistes. Le comité d’organisation ne prévoit en effet que des ateliers uniquement réservés aux femmes noires. Ainsi, les femmes blanches ou plus précisément les femmes de peau claire ne sont pas conviées.

Le Nyansapo Fest est qualifié comme étant un mouvement raciste, et la démarche a déclenché une polémique qui ne s’éteint pas. La maire de Paris Anne Hidalgo a même demandé au comité de renoncer à l’initiative au nom des principes de la République. Les organisateurs ne veulent pourtant rien savoir. Suite à des échanges entre les porte-paroles des deux parties, il se trouve que ces afro-féministes sont fermement décidées à rester entre elles lors de ces ateliers privés.

De son côté, Anne Hidalgo a finalement trouvé une solution claire. Une nouvelle qu’elle a elle-même partagé sur son compte Twitter. On pouvait y découvrir ses tweets indiquant que le « festival organisé dans un lieu public sera ouvert à tous. Des ateliers non-mixtes se tiendront dans un cadre strictement privé. »

Des ateliers non-mixtes, interdits aux blancs

Comme l’indique le site internet du collectif Mwasi, le festival Nyansapo est destiné à « construire des stratégies et des solidarités durables ». Dans ce contexte, il sera organisé en plusieurs espaces dont trois sur quatre non-mixtes. Les deux premiers concernent les femmes et personnes noires et le troisième pour les personnes assignées racisées, c’est-à-dire, victimes de discriminations. Seul le quatrième s’adresse à toutes les couleurs de peau.

Le premier débat autour du festival Nyansapo a débuté sur Twitter le 25 mai, relayé par le site d’extrême droite Fdesouche, puis relayé par Wallerand de Saint Just, président du front national au conseil régional d’Île-de-France, avant d’être repris par la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra).

« On ne trie pas le public »

Le président de SOS Racisme avait également son mot à dire. D’après Dominique Sopo, ce type de festival racial veut dire : « on ne peut pas militer ensemble, on ne peut parler ensemble, on ne peut pas vivre ensemble ». Le message est clair et net. Il existe pourtant une loi en France qui interdit de faire un tri lorsque l’on fait appel au public. D’ailleurs, c’est « la base de la lutte contre les discriminations » explique-t-il.

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