Sécurité routière à moto : vers un équipement complet de la tête au pied

13 janvier 2018 • Bons plansAucun commentaire

Sécurité routière à moto : vers un équipement complet de la tête au pied

Alors que le gouvernement a mis le pied au plancher et dévoilé de nouvelles mesures afin de lutter contre l’augmentation de la mortalité routière, deux mesures concernent en particulier les motards. En effet, à l’issue du Comité Interministériel de la Sécurité Routière, deux des nouvelles mesures tendent à rendre obligatoires le port d’un équipement complet homologué CE, mais également l’allumage des feux antibrouillards et ce, même en dehors des périodes de faible visibilité. Gros plan donc sur l’équipement parfait du motard.

Les équipements moto

« Conduire une moto est sans aucun doute la sensation la plus intense qu’une machine puisse provoquer » (Paul PECZON). 

Mais voilà, même si la moto est une passion, que cela procure du plaisir, la conduire n’est pas dénué de risque. Bien au contraire : 1 accident mortel sur 5 sur la route implique un motard ou un conducteur de scooter ! Dès lors, le gouvernement a réagi et entend bien mettre en place des actions de prévention et des mesures incitatives pour responsabiliser les motards aux dangers de la route. Et, en parallèle pallier au défaut de protection de ces derniers sur la route. 

Parce qu’être un bon motard c’est aussi faire preuve de bon sens et s’équiper comme il se doit, rien de tel qu’une check-list de l'équipement moto obligatoire, mais aussi de l'équipement moto ardemment conseillé comme le blouson. Pour rappel, 7 motards sur dix ont déjà chuté au moins une fois et près de la moitié a été blessé. 

Les équipements obligatoires

Le casque 

Quoiqu’il arrive et, quelle que soit la situation, le casque est pour le pilote et son passager obligatoire, et ce, depuis 1973. D’ailleurs, les personnes qui ne le portent pas sont alors considérées comme étant en infraction et se doivent de payer une amende de 135 euros et se voir retirer trois points sur leur permis. Plus récemment, si ce dernier n’est pas attaché, le pilote et son passager encourent également des sanctions vis-à-vis du Code de la route. D’ailleurs en cas de non-respect des règles régissant le port du casque, les assureurs peuvent alors minorer les indemnisations entourant les accidents de la route.

Élément de sécurité à part entière, le casque doit être à la bonne taille, ni trop grand ni trop petit, un peu serré et être adapté à la morphologie de chacun. En cas de chute avec ce dernier, il est important de le remplacer par un neuf. En parallèle, la réglementation en vigueur va encore plus loin, car ce dernier doit être homologué. Il existe encore la norme « NF S 72.305 » – quoi qu’obsolète, mais encore autorisée – et la norme CE « E22 ». Cette certification prenant la forme d’une étiquette cousue à l’intérieur du casque et qui fait apparaître un chiffre en fonction du pays de la certification ainsi qu’une lettre en fonction du type de protection. Pour l’exemple, le chiffre « 2 » correspond à la France, la lettre « J » désigne un casque homologué « Jet sans mentonnière », la lettre « P » fait référence à un casque « intégral » et les lettres « P/J » dans le cas d’un casque recevant les 2 certifications. Sans oublier la présence de bandes réfléchissantes sur le casque. 

Les gants 

Faire de la moto sans gant, c’est comme faire du ski sans les skis. Les gants protègent du froid notamment en hiver, mais surtout des éventuelles projections comme les graviers et les insectes. Les gants ne sont d’ailleurs pas superflus, car en cas de chute, ils évitent l’abrasion. Pour information, à partir de quinze kilomètres-heure, la peau fond tout simplement. De toute façon, ils sont obligatoires !

Rien de tel là encore que des gants spécifiques à la conduite de la moto. Exit donc le textile, le cuir est le matériau idéal. Ces derniers se doivent d’ailleurs depuis novembre 2016 d’être certifiés à la norme CE. Le must est de choisir ses gants en faisant un compromis entre l’épaisseur/le confort/la dextérité et la sensation et bien sûr, de les choisir avec des renforts, cela va de soi.

Le gilet jaune 

« C’est jaune, c’est moche, ça ne va avec rien, mais ça peut sauver la vie » comme le disait Karl Lagerfeld, il n’en reste pas moins obligatoire là encore depuis janvier 2016. Ce fameux gilet doit d’ailleurs être porté lors d’un arrêt d’urgence dans la mesure où la sécurité n’est pas mise à mal pour le conducteur et son passager. En effet, dans le cadre d’un accident où le risque d’explosion est imminent, il est préférable de ne pas perdre un instant et de se mettre à l’abri au lieu d’aller récupérer son gilet jaune sous la selle. C’est du bon sens tout simplement. Raison pour laquelle, il est préférable de ranger le gilet jaune avec ses effets personnels, dans son sac à dos par exemple.

La plaque d’immatriculation 

Depuis juin 2015, la plaque d’immatriculation se doit d’être réglementaire et d’avoir des dimensions exactes à savoir 21 centimètres sur 13 centimètres.

Les équipements fortement recommandés

Le blouson

Longtemps en cuir, le blouson connaît un regain de nouveauté avec l’utilisation notamment des textiles synthétiques. En termes de look, de souplesse, de légèreté, de confort, mais aussi d’évacuation de la transpiration, de l’imperméabilité ; le blouson fait peau neuve et s’adapte à toutes les saisons tout en faisant la part belle vis-à-vis de la sécurité avec ses renforts. Épaules, dos, coudes, les renforts doivent répondre aux normes européennes CE : EN 1621-1:2007 et EN 1621-2:2003.

Le blouson doit également être à la bonne taille pour assurer une protection optimale. Il doit donc recouvrir la partie haute du corps et si l’on se penche en avant doit également protéger le bas du dos. Rien n’empêche d’opter pour un modèle hiver et un modèle été ou encore un modèle toute saison avec une veste intérieure qui s’enlève lorsque les beaux jours arrivent.

Le pantalon

Exit le short ou la jupe, c’est tout bonnement de l’inconscience pure et simple. Rien ne vaut un pantalon en cuir ou en textile avec des renforts au niveau des genoux et des hanches, parties assez vulnérables du bas du corps. À l’image des renforts du blouson, ces équipements doivent obéir aux normes européennes CE : EN 1621-1:2007 et EN 1621-2:2003.

Quoi qu’il en soit, le tout est d’opter pour un pantalon qui sied à merveille et surtout, qui ne glisse pas sur la selle à la moindre accélération ou lors d’un freinage même léger.

Les bottes

« Il portait des culottes, des bottes de moto. Un blouson de cuir noir avec un aigle sur le dos (…). » Complétant la panoplie du motard, les bottes de moto en cuir doivent protéger les chevilles sans être trop rigides et épaisses pour assurer une certaine souplesse du pied lors des changements de rapport.

Le gouvernement entend porter des modifications sur les équipements obligatoires. Nul de doute que très rapidement, de nouvelles mesures obligent à s’équiper obligatoirement de la tête au pied. Dans tous les cas, l’obtention du permis « A », « A1 » ou « A2 » depuis janvier 2013 demande de posséder « une paire de gants adaptés à la pratique de la moto, soit possédant le marquage NF, CE ou EPI, soit renforcés et munis d’un dispositif de fermeture au poignet(…) un blouson ou une veste manches longues munis d’équipements rétro-réfléchissants (…)  un dossard (…) un pantalon ou une combinaison et des bottes ou chaussures montantes. » Du coup, autant s’équiper correctement dès le début. Quant à la question des airbags, aucune norme officielle ne semble les concerner. Affaire à suivre donc.

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