Nucléaire : les eaux contaminées de Fukushima posent problème

1 octobre 2019 • ActualitésAucun commentaire

Nucléaire : les eaux contaminées de Fukushima posent problème

Après que le tsunami ait ravagé le Japon en mars 2011, voilà que ses conséquences se font encore ressentir. En effet, ce cataclysme naturel a gravement endommagé la centrale nucléaire de Fukushima, et l’eau radioactive contenue dans les réacteurs commence à se remplir rapidement.

Ce problème a déjà été discuté par le gouvernement japonais depuis des années, mais aucune solution n’a été trouvée jusqu’à maintenant.

Toutefois, la capacité de stockage des réservoirs atteindra sa limite d’ici deux ans, et il devient urgent de trouver une alternative dans les plus brefs délais.

Le problème des eaux contaminées

Le problème des eaux contaminées

Trois réacteurs sur quatre ont subi des dommages lors du passage du tsunami, il y a huit ans. Ces réacteurs endommagés sont encore refroidis par l’eau provenant des nappes phréatiques et de l’eau issue des circuits de refroidissement.

Cependant, cette eau se trouve contaminée par des produits toxiques au contact des réacteurs. Au début, les techniciens ont utilisé une tonne d’eau pour refroidir les réacteurs. Une partie de cette eau a été rejetée dans l’océan durant cette période de crise.

Actuellement, on ne la rejette plus dans l’océan, mais le volume d’eau radioactive stockée par jour est de 100 m3. Les experts ont réussi à filtrer et traiter cette eau afin de la débarrasser des nucléides, mais ils n’ont pas pu enlever le tritium.

Selon les explications de l’expert de l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), Thierry Charles, « séparer le tritium est très compliqué et très coûteux, sauf à utiliser des techniques complexes qui n’ont jamais été mises en œuvre à de telles échelles. Car il s’agit d’un isotope de l’hydrogène présent dans les molécules d’eau ».

Les solutions proposées

Les solutions proposées

Une solution proposée par l’ex-ministre de l’environnement, Yoshiaki Harada, est le rejet de ces eaux radioactives dans l’océan. Une affirmation qui a indigné les membres du gouvernement nippon qui a valu la destitution de ce dernier.

Bon nombre d’experts mondiaux s’étalent également sur le sujet, en affirmant que cette eau est trop contaminée pour être déversée dans la nature.

Cette initiative aurait pour conséquence la transmission des substances radioactives à la faune et à la flore marine. Inévitablement, le tritium et autres éléments radioactifs vont s’incorporer aux algues et aux poissons, et entrer dans la chaîne alimentaire.

Face à l’urgence de la situation, une commission spéciale, nommée par le gouvernement, étudie un système d’évaporation ou le stockage en sous-sol de cette eau radioactive. Toutefois, cette entreprise est encore difficile à réaliser, et la perspective de rejet dans l’environnement n’est pas encore écartée.

Une autre solution est la construction d’un espace de stockage assez grand, mais cela coûtera très cher au gouvernement japonais.

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