Le superordinateur développé par Google a provoqué un énorme buzz mercredi dernier en battant à Séoul le multiple champion du monde du jeu de go. Le but de cette confrontation est de déterminer qui de l’homme et de la machine est le plus intelligent, et il devrait y avoir plusieurs manches durant les prochains mois.
Une superbe prestation de la part de l’ordinateur
La partie de go s’est tenue dans un grand hôtel de Séoul et elle a duré près de trois heures et demie. Lee Se-Dol qui est considéré comme le maître de la discipline depuis bientôt 5 décennies a décidé d’abandonner, offrant ainsi à AlphaGo cette première manche. Pour rappel, cette machine a déjà battu le champion d’Europe Fan Hui sur un score de 5-0 en octobre dernier. Voyez-vous même :
Les créateurs d’AlphaGo se sont montrés très satisfaits de ces deux victoires. Il n’y a rien de surprenant à cela, vu qu’AlphaGo utilise des algorithmes qui lui permettent d’apprendre de ses erreurs. Logiquement, il a été plus fort qu’au cours de son combat contre Fan Hui. Ce dernier a déclaré qu’il n’imaginait pas un instant pouvoir perdre un combat d’une telle ampleur contre un ordinateur.
Lee Se-Dol aurait eu les armes pour gagner
Lee Se-Dol s’est montré très humble dans sa défaite notamment lorsqu’il a livré ses premières impressions devant la presse. Certains spécialistes réfutent l’idée de la défaite. En effet, bon nombre d’entre eux n’ont pas manqué d’indiquer que Lee Se-Dol avait commis des erreurs « de débutant » notamment en fin de manche. En Asie, cette confrontation a suscité un énorme intérêt, la partie a été diffusée en direct sur les chaînes nationales sud-coréennes, japonaises et chinoises.
Les scientifiques sont de plus en plus sceptiques face à la vitesse du progrès
Si AlphaGo parvient à remporter les 5 manches contre Lee Se-Dol, l’on pourrait aisément conclure que l’intelligence artificielle serait largement supérieure que l’intelligence humaine. Les neurones artificiels seraient bel et bien plus forts que les neurones humains. Une théorie qui est bien loin de plaire à la communauté de scientifique qui attend avec impatience le résultat des prochaines confrontations.